La communauté du Cénacle quitte le diocèse

La communauté de Notre-Dame du Cénacle a quitté le diocèse

Le diocèse a chaleureusement remercié les soeurs pour leur présence dans le diocèse depuis 40 ans, voir ici

 

Cette année 2017 cinq sœurs du Cénacle étaient au cœur de la Maison du Diocèse, au service de l’accueil, de la prière et de l’animation, au service de chacun.

Vous les connaissiez, il s’agit de : Sr Marielle, Sr Nathalie, Sr Marie-Lise, Sr Marie Dolores, Sr Bernadette. Avant leur départ nous leur avons demandé de nous confier leurs découvertes, les moments forts vécus dans ce poumon du diocèse.

 

 

Pouvez-vous nous rappeler depuis quand vous êtes dans le diocèse ?

 

Nathalie : Je suis arrivée le 24 août2013 pour un premier lieu de mission après les vœux perpétuels que j’avais préparés à Marseille.

 

Bernadette : Moi, je suis arrivée le jour du Saint-Cordon 2006 en provenance de Lalouvesc, centre spirituel. Une de mes grandes découvertes, ce fut la vie d’un diocèse.

 

Marie-Lise : C’est en septembre 2010 que j’ai découvert la maison, je venais du centre spirituel de Versailles.

 

Marie Dolorès : J’ai débarqué à la rentrée 2015 en provenance de Paris. Cependant je ne suis pas originaire de Paris mais de la frontière opposée, Espagne.

 

Marielle : Je suis revenue à Raismes en septembre 2014, après mes premiers vœux. Mais j’avais déjà vécu trois mois de stage ici l’année précédente et encore cinq mois, comme postulante en 2012. Donc cela fait plus ou moins 5 ans que je suis en lien avec la Maison et la communauté ici.

 

Vous avez une mission commune au sein de la Maison, mais vous avez aussi des spécificités, quelles sont-elles ?

 

Marie Dolorès : J’ai été nommée ici, en n’ayant pas pu me dégager d’un contrat précédent, ce qui m’a amenée à faire beaucoup d’allers-retours la première année. C’est petit à petit que je suis rentrée dans la vie du diocèse. Cela fait vraiment un an que je suis à temps plein ici. J’ai plutôt répondu à des demandes du service de la formation : « La route qui nous change », « Formation Pierre et Paul », … Dans la maison, j’ai donné deux sessions de connaissance de soi.

 

Toutes d’une manière ou d’une autre, nous participons à l’animation de la maison, en collaboration. Et toutes d’une manière ou d’une autre, nous faisons de l’accompagnement spirituel et nous accompagnons des retraites. Toutes nous répondons aussi à des demandes d’animation de journées de prière et de récollection.

 

Nathalie : Quand j’étais à Marseille, pour préparer mes vœux définitifs (donc sans apostolat direct avec les personnes), et que j’ai annoncé que je venais à Cambrai, tout le monde s’est exclamé : « Quelle chance, ils sont dynamiques, ils écrivent plein de documents intéressants ».

Deux choses que je garderai parmi beaucoup d’autres : l’écriture du document ressources pour la catéchèse en province « Tu nous parles en chemin » qui est en phase finale ; un envoi comme animatrice Cléophas auprès des Scouts et Guides de France, surtout auprès des chefs et encadrants.

 

Bernadette : quand je suis arrivée ici, il m’a été demandé de participer à l’équipe diocésaine du catéchuménat. C’était à la fois une continuité puisque je le vivais dans le diocèse d’où je venais, et une nouveauté parce que dans le diocèse précédent il y avait 7 baptêmes d’adultes par année, ici il y en a 70 ! Cette mission au catéchuménat m’a permis de connaître la géographie du  diocèse et les différents acteurs de la pastorale.

La deuxième chose, j’ai également été appelée auprès des diacres permanents où j’ai tout découvert : les diacres et leur épouse m’ont appris le service et la fraternité.

Ce qui me réjouit beaucoup, c’est d’accompagner les personnes sur leur chemin de vie : des catéchumènes, des accompagnateurs, des séminaristes, des prêtres, des religieuses… et aussi de vivre des rencontres  imprévues dans le grand couloir de la Maison.

J’ai beaucoup aimé le travail en inter-diocèse, en LAC avec  le catéchuménat et avec  la CIMAR.

Ce qui me touche beaucoup dans ce diocèse, c’est la confiance qui nous est faite, et la liberté des personnes qui nous rencontrent. Je reçois beaucoup de confidences parce que  ce climat de confiance existe. La place de la chapelle, qui est centrale dans la maison, et sa beauté, me touche beaucoup. Quand les personnes arrivent, elles sont amenées à un certain niveau de profondeur.

 

Marie-Lise : Une chose qui m’a beaucoup marquée, c’est la spontanéité de l’accueil ainsi que la diversité, la variété, l’activité des groupes qui existent et agissent tout au long de la journée. Dans le centre spirituel où j’étais avant, nous voyions des groupes mais pas simplement du diocèse, ils venaient souvent des diocèses environnants. Ici, c’est vraiment la vie du diocèse que nous touchons du doigt, et l’on sent très fort la dimension du diocèse (richesse et créativité).

Une des choses qui m’a le plus marquée, c’est l’accompagnement et la formation des personnes qui accompagnent sur le diocèse et la région. C’est une mission qui nous a été confiée. C’était une réponse à une demande. Et en partant, une de mes espérances, c’est que cela porte des fruits pour la suite. C’est le versant dans lequel je me suis le plus investie.

Un élément qui peut paraître négligeable mais qui aide beaucoup, c’est le parc. Cela permet de ne pas toujours être dedans, cela change les relations. On peut sortir et respirer.

Nous pouvons être une oreille et un cœur accueillants aux personnes qui viennent partager des choses heureuses ou plus difficiles, sans prendre parti, et aussi aider à prendre des décisions.

 

Marielle : J’avais entendu parler du diocèse de Cambrai depuis longtemps. À Toulouse avant d’entrer au Cénacle, j’accompagnais des catéchumènes adolescents et à l’époque, il n’y avait pas encore grand-chose pour les accompagner. Je cherchais sur internet, avec l’aide du catéchuménat diocésain et je tombais toujours sur des documents de Cambrai. Du coup, quand j’ai été envoyée à Raismes, lors de ma première année au Cénacle, et que j’ai découvert que Raismes était la Maison du Diocèse de Cambrai, ce lieu de ressources, j’étais très heureuse de pouvoir « vivre en vrai » ce qui se passait ici.

Et puis Cambrai est un lieu particulier pour moi parce qu’en 1998, le jour de Pâques (j’avais 14 ans), je me suis retrouvée à Cambrai, lors d’un rassemblement national du MEJ. Et ce jour de Pâques, pendant un temps de prière personnelle, j’ai fait la rencontre du Seigneur qui a changé toute ma vie ensuite. J’étais donc été très touchée d’arriver dans ce diocèse.

En arrivant, ce qui m’a le plus frappée, c’est la chaleur des relations et de l’accueil, j’y suis très sensible. J’ai senti tout de suite que je faisais « partie de la famille ». J’ai été émerveillée de tout ce que j’ai découvert de la vie de l’Église dans cette maison. Beaucoup de personnes différentes passent au service de l’Église, tous les jours. L’Église est très vivante.

j’ai été plus engagée en pastorale des jeunes. C’est allé crescendo (Taizé, pélé cyclo, JMJ avec les « extraordinaires »). Les JMJ ont été une expérience fascinante car le groupe avec lequel j’étais m’a permis de vivre une expérience d’humanité qui me fait vivre encore : les jeunes avec lesquels je suis partie ne portent pas de masque social, ils ont une grande liberté. J’ai appris ça d’eux et cela continue de me faire cheminer aujourd’hui.

Je suis émerveillée de l’ingéniosité des responsables de la pastorale des jeunes : leur souffle, leur créativité, leur capacité à mettre plein de monde dans le coup. J’ai goûté aussi le fait d’être attendue comme sœur du Cénacle dans ce lieu-là. Être là pour écouter, être une oreille attentive à l’autre, aider à discerner : chacun avec ce qu’il est, peut trouver sa place. J’y ai vraiment rencontré des amis dans le Seigneur.

En lien avec le CIPAC : il m’a été proposé d’animer une unité de formation délocalisée pour des animateurs en pastorale. La 1ère année, j’étais en binôme avec Jacques Akonom et j’ai vécu une très belle année, passionnante, avec lui, autour du Nouveau Testament. Cette année, c’est un ensemble de modules sur la vie de l’Église. Cela m’a permis d’entendre des choses qui se vivent un peu partout dans le diocèse, de voir de près des personnes qui s’engagent et d’en découvrir la grande qualité spirituelle et le cœur immense, la passion pour la mission qui les anime. La mise en lien avec le CIPAC à Lille, les liens de fraternité, de collaboration pour avancer ensemble, former ensemble, pour aider d’autres à cheminer, a été très stimulante.

Enfin : « Solidarité Quartiers », la rencontre du cœur ! J’ai participé à l’animation des journées de récollection avec d’autres sœurs de la communauté (Anne-Catherine la première année, Sophie la deuxième année, et Nathalie cette année). C’est le bon goût d’être là ensemble. La fraternité qui se vit dans ce lieu-là est vrai don pour l’Église. Je n’ai jamais rencontré ça ailleurs, cette proximité de l’Église avec les personnes dans les quartiers. Ils m’ont appris la liberté dans la manière de partager, la générosité, l’ouverture.

 

Nathalie : Je voudrais ajouter quelque chose autour de notre prière communautaire. C’est un lieu fondateur, source, pour nous et elle est ouverte aux personnes qui sont dans la maison. Pour moi cela a été très marquant que beaucoup d’autres personnes se joignent à notre prière. Car la prière commune est très importante pour notre communauté, et le fait de la partager avec d’autres a été très important. Et qu’on nous sollicite pour animer des temps de prière, est un beau cadeau.

 

Bernadette :J’ai eu la chance d’arriver juste avant la restauration de la maison et j’ai collaboré à la réalisation du projet. Peu à peu, j’ai vu comment le projet a pris corps, comment la vie de cette maison a pris naissance. Nous sommes passé d’une cafetière par service à plusieurs cafetières dans la même salle de convivialité. C’est une très belle expérience d’Église.

 

Quels événements diocésains emportez-vous ?

C’est difficile, il y en a de nombreux, mais les plus marquants :

- Pentecôte 2011 avec les confirmations à Nungesser

- Familles en fête : Une proposition qui fédère de nombreuses personnes

- Les ordinations : C’est beau et fort

- Le Saint-Cordon : Voir Marie qui s’arrête sans cesse pour se pencher vers les gens qui viennent près d’elle, qui viennent la voir

- Les confirmations : L’Esprit Saint qui travaille dans le cœur des personnes, et le nombre important de confirmés en particulier à Valenciennes.

 

Qu’avez-vous envie de laisser comme message aux visiteurs de la Maison et plus largement aux diocésains ?

- Restez créatifs, c’est cela le plus important. Chaque changement invite à la nouveauté, à la créativité, nous le voyons, en particulier, avec l’équipe « Avenir de la Maison »

- Ce changement au niveau de la Maison, vous invite à une relecture

- Inventez, cultivez une dynamique pour continuer de vivre

- Développez votre potentiel, et inventez« c’est là que réside la confiance pour l’avenir »

 

« Quoique mon cœur déborde de reconnaissance, il ne sait dire que ce petit mot : Merci                   

   Sainte Thérèse Couderc

 

Merci mes sœurs pour votre témoignage et bonne route.

 

Propos recueillis par Michel Lemaire

 

                       

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Lundi 12 juin 2017 • 3516 visites

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