Reprise du cycle "Regard chrétien sur l'actualité", ce 16 mai, avec pour invité Alain Véron, général de corps aérien, venu du Pévèle, doté d'une grande expérience de commandement dans l'Armée de l'air et de l'espace, outre la présidence d'un des trois groupes d'armement de l'Otan, à Bruxelles (B). En 1h40 d'exposé, diaporama à l'appui, l'ancien pilote de chasse a investi un sujet qui fait la Une permanente de l'actualité -"l'Ukraine ploie sous la pression russe" titre le journal La Croix de ce 17 mai- depuis le 24 février 2022. D'un côté, un pays de 41 millions d'habitants (l'Ukraine), de l'autre celui de 146 millions d'habitants (la Fédération de Russie). Ce mois de mai 2024, on compte 700 000 morts et blessés des deux côtés, dont 70 000 morts chez les ukrainiens et 150 000 chez les russes. Au-delà de l'histoire des peuples, de la marche du monde diplomatique, des enjeux entre grandes puissances qu'il a détaillés, Alain Véron juge que "oui, nous sommes, nous européens, concernés par ce conflit armé avec, en ligne de mire, une guerre nucléaire qui peut être tactique ou stratégique". La puissance du matériel de guerre est sans comparaison avec les guerres du XXème siècle ... Alors, comment sortir du conflit ? Le général de réserve ne voit d'issue possible que "d'ici six mois à un an, car Poutine a intérêt à faire durer la guerre". Derrière cette tragédie, il faut voir le combat aujourd'hui assumé d'une civilisation de dominés contre celle de dominants, se rappeler qu'aux yeux du dictateur la fédération de Russie n'a pas de frontières et que le nombre de démocraties (33 sur 193) diminuent dans le monde. Le soutien occidental -"l'Europe puissance" souhaitée par le président Macron-, l'aide américaine sont des urgences constamment rappelées par le président Zelensky. Le mot de conclusion pour cette soirée ? La paix, bien sûr, devant une guerre "injuste et infondée" (mars 2022, patriarche de Constantinople Bartholomeos 1er).
Ph. Courcier